29 juin 2012

La Finance Islamique : Comment ça marche ?


Quatre principaux critères dirigent la finance islamique : 

1 – Principe de l'absence de l’intérêt et usure (Riba),
2 – Principe de l'absence d’incertitude et spéculation (Gharar et de Maysir),
3 – Principe de l'absence de produits illicites selon la loi coranique (Haram),
4 – Principe solidaire de l'obligation de partages des profits et des pertes.

La gamme des instruments financiers islamiques :

Si les principaux types d’instruments financiers islamiques sont théoriquement simples, ils peuvent devenir complexes dans la pratique puisque certaines banques combinent des éléments de plusieurs instruments pour répondre aux demandes de leur clientèle.

Instruments de dette : la Mourabaha, contrat d’achat et de revente dans lequel la banque achète à un fournisseur un bien corporel à la demande de son client, le prix de revente étant fondé sur le coût plus une marge bénéficiaire; le Salam, contrat d’achat comportant la livraison différée des marchandises (contrairement à la Mourabaha), utilisé surtout pour le financement de l’agriculture; l’Istisna, instrument de financement avant livraison et de crédit-bail utilisé pour le financement de projets à long terme; enfin, le Qard al-Hasan (prêt gracieux), contrat de prêt sans intérêts généralement adossé à une sûreté.

Instruments de quasi-dette : l’Ijara, contrat de crédit-bail par lequel une partie loue un bien pour un loyer et une échéance déterminés. Le propriétaire du bien (la banque) supporte tous les risques liés à la propriété. Le bien peut être vendu à un prix négociable, ce qui entraîne la vente du contrat Ijara. Ce contrat peut être structuré sous forme d’une location- vente, dans laquelle chaque loyer versé comprend une partie du prix du bien convenu, et il peut porter sur une échéance qui couvre la durée de vie prévue du bien.

Instruments de partage des bénéfices et des pertes : la Moucharaka, contrat de prise de participation dans lequel la banque et son client participent ensemble au financement d’un projet. Le droit de propriété est réparti en proportion de la contribution de chaque partie. Il existe un autre instrument, la Moudaraba, contrat de fiducie par lequel une partie fournit le capital pour un projet, et l’autre, le travail. Le partage des bénéfices est convenu entre les parties, et les pertes sont supportées par le fournisseur des fonds, sauf s’il y a faute, négligence ou violation des conditions acceptées par la banque.

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